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Esotérisme

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Message par Admin Mer 12 Fév - 13:26

Généralités
Le mot « ésotérisme » est d'origine grecque et, dans l'Antiquité, désignait habituellement des enseignements réservés à un petit nombre d'initiés, notamment au sein des Mystères, par exemple les Mystères d'Éleusis.

Ce mot a aussi été utilisé, en Occident, pour désigner des enseignements ainsi que des courants, qui, au sein du christianisme, appartenaient à des milieux fermés qualifiés, pour la même raison, d'ésotériques et regroupés sous la dénomination générale d' ésotérisme chrétien auquel appartient en particulier l'hermétisme chrétien. On utilise aussi cette dénomination, dans ce contexte, à propos des écrits de Jacob Boehme, de Jean de Ruisbroek, auxquels on donne également le nom d'écrits théosophiques. Ce dernier terme doit être distingué de la Société Théosophique, mouvement moderne créé par Madame Blavatsky. et dont le caractère ésotérique est contesté par certains auteurs, parmi lesquels René Guénon.

Le mot « ésotérisme » est aussi utilisé à propos de l'islam pour désigner le soufisme, ensemble de doctrines de nature cachée et initiatique au sein de cette religion. Dans l'islam, l'ésotérisme, au sens général, porte le nom plus général de tasawuf : le soufisme apparaît ainsi comme la formulation islamique du tasawuf.

Dans le judaïsme, les enseignements de nature ésotérique sont regroupés sous le nom de Kabbale.

Le taoïsme, par exemple dans son aspect relatif à la quête d'immortalité, est également considéré comme étant de nature ésotérique.

Le bouddhisme comporte certaines branches ésotériques (Vajrayâna tibétain, Shingon japonais) préconisant des initiations pour parvenir au Nirvâna. Le Bardo Thödol des Tibétains est un livre ésotérique qui puise ses racines dans la philosophie indienne du Samkhya.

Aujourd'hui, et en Occident, le mot ésotérisme a été étendu à un nombre considérable de courants, dont, entre autres, la magie, mais l'application de ce terme à ces domaines a été contesté par des auteurs, notamment René Guénon.

Par ailleurs, certains mouvements sectaires s’appuient sur des textes à teneur ésotérique.

Étymologie
L’étymologie fait de l’ésotérisme la doctrine des choses « intérieures ».

L’adjectif grec « ésotérique », έσωτερικóς / ésôteriκós, vient du grec ancien ἐσώτερoς / esôteros, qui signifie « intérieur » (dérivé de l'adverbe ἔσω, « en dedans »). D'autre part, le sens est lié aux écoles philosophiques grecques, surtout au pythagorisme qui distinguait entre disciples initiés (les ésotériques) et non initiés, lesquels sont soit de futurs initiés, des novices (les exotériques), soit des gens ordinaires (les profanes). On repère le mot « ésotérique », pour la première fois, chez un auteur comique, Lucien de Samosate : il veut faire un pendant terminologique à « exotérique », ἐξωτερικός, mot déjà répandu depuis Aristote. Vers 310, le philosophe néoplatonicien Jamblique donne le nom d'« ésotériques », έσωτερικοί aux disciples les plus savants de Pythagore appelés μαθηματικοί / mathématikoï. Le nom ἐσωτερισμός / esôterismόs appartient au grec moderne.

L'adjectif « ésotérique » émerge, en français, en 1752, dans le Supplément du Dictionnaire de Trévoux : « Ézotérique, adj. Ce qui est obscur, caché, et peu commun. Les ouvrages ézotériques des Anciens ne pouvaient s'entendre, s'ils n'en donnoient eux-mêmes l'explication. » Le nom « ésotérisme », en français, date de 1828 : il apparaît chez l’historien Jacques Matter, dans un livre qui parle d’ésotérisme chrétien. En anglais, « esoteric » apparaît en 1701, comme nom, dans l’History of Philosophy de Thomas Stanley, à propos des disciples de Pythagore : « The Auditors of Pythagoras (...) were of two sorts : Exoterick and Esoterick ». Stanley a bien remarqué que les « exotériques » ne sont pas des profanes mais des disciples du premier degré, débutants. Le mot anglais esotericism (pour « ésotérisme ») naît en 1846.

Définitions
Les diverses définitions entourent l’idée d’ésotérisme de plusieurs notions. On peut privilégier le mystère, le côté occulte du monde, et ce mystère persiste même chez les initiés, ou bien on peut privilégier le secret, le côté réservé d'un enseignement spirituel ou d'une organisation initiatique, mais ce secret n'existe que pour les profanes.

Voici les définitions de deux ésotéristes, c’est-à-dire de gens adeptes de l’ésotérisme, René Guénon et Robert Amadou.

René Guénon (1886-1951), considéré par beaucoup comme une autorité de l’ésotérisme, définit les points de vues respectifs de l'ésotérisme et de l'exotérisme ; selon lui, l’ésotérisme est du domaine de l’intérieur pour un public restreint, l’exotérisme est du domaine de l’extérieur pour un public ouvert, et il insiste sur la prédominance, à l'origine, de l'enseignement oral dans l'ésotérisme : « Nous avons signalé la distinction (...) entre deux aspects d’une même doctrine, l’un plus intérieur et l’autre plus extérieur (...). L’exotérisme, comprenant ce qui était élémentaire, plus facilement compréhensible, et par conséquent susceptible d’être mis plus largement à la portée de tous, s’exprime seul dans l’enseignement écrit ; l’ésotérisme, plus approfondi et d’un ordre plus élevé, et s’adressant comme tel aux seuls disciples réguliers de l’école, préparés tout spécialement à le comprendre, n’était l’objet que d’un enseignement purement oral."

Robert Amadou (1924-) n'opère pas de distinction entre les mots « ésotérisme », « occultisme », « gnose », il s’arrête à l’idée, à une doctrine, celle de l’unité universelle. Il définit l'occultisme de cette manière: « L’occultisme est l’ensemble des théories et des pratiques fondées sur la théorie des correspondances selon laquelle tout objet appartient à l’ensemble unique et possède avec tout autre élément de cet ensemble des rapports nécessaires, intentionnels, non temporels et non spatiaux. » Plus tard, Amadou déclare : « La gnose dont je parle et à laquelle je me voue et à laquelle j’invite est une connaissance, nullement exclusive de l’amour, bien au contraire, qui possède dans sa perfection – la gnose est une connaissance parfaite – quatre traits principaux pour la spécifier : elle est religieuse, traditionnelle, initiatique et universelle. »

Passons aux définitions de deux ésotérologues, c’est-à-dire de spécialistes de l’ésotérisme.

Antoine Faivre ancre l’étude de l’ésotérisme dans une recherche universitaire académique, internationale. Il propose ceci : « Le mot 'ésotérisme' revêt quatre significations différentes. (...) 1. Pour les libraires ou les éditeurs, 'ésotérisme' sert de mot générique pour tout type de littérature relevant du paranormal, des sciences occultes, de diverses traditions de sagesse exotique, etc. 2. Le mot 'ésotérisme' évoque l’idée d’enseignements secrets (…). 3. Le mot 'ésotérisme' renvoie aussi au 'centre' de l’Être, celui de l’Homme, de la Nature ou de Dieu ; par exemple le 'Dieu ésotérique' de Franz von Baader est le Dieu caché (…). 4. Enfin, dans notre champ de recherches, le mot 'ésotérisme' renvoie à un ensemble de courants spirituels [hermétisme, kabbale chrétienne...], qui ont un certain air de famille."

Pierre A. Riffard : « 1. L’ésotérisme d’un élément désigne le caractère ésotérique de cet élément. Mais à quelle acception d’ésotérique renvoie-t-on ? interne ? réservé ? gnostique ? hermétique ? occulte ? restreint ? technique ? abstrus ? Parlant de L’ésotérisme de Dante (1925), Guénon vise principalement les procédés hermétiques d’occultation des initiés du Moyen Âge et de la Renaissance. On devrait parler d’ésotéricité. 2. Un ésotérisme est un enseignement occulte, doctrine ou théorie, technique ou procédé, d’ordre méta-physique, d’intention initiatique. Le druidisme, le Compagnonnage, l’alchimie sont des ésotérismes. 3. L’Ésotérisme constituerait la totalité des connaissances et pratiques ésotériques regardées comme un ensemble un, comme une Tradition unique, universelle. 4. Enfin, on entend par 'ésotérisme' [ou 'ésotéricisme'] la doctrine qui rejette la vulgarisation des enseignements ésotériques, la théorie de la discipline de l’arcane, le principe d’après lequel il convient de ne pas communiquer à n’importe qui et n’importe comment les mystères. »

Modèles
Vu le foisonnement du monde ésotérique, tout le monde s'en tient à quelques figures, à un cas ou deux, à des types. Qu'est-ce qui émerge le plus souvent ? Pêle-mêle, on pense à Nostradamus, à l'astrologie, à la Grande Pyramide, au chamane toungouse, à la transmutation alchimique, à Stonehenge, au Da Vinci Code, au saint Suaire de Turin, au nombre d'or, à Faust, au solstice d'été, au feng-shui, à la réincarnation, au yoga, à Gurdjieff... On n'a pas là un bric à brac mais une collection. Chacune de ces choses ou de ces personnes, de ces évènements, de ces connaissances ou de ces techniques ressemble un peu aux autres. En quoi ? Chacun échappe à une analyse scientifique, chacun fascine. Qu'on prenne l'un d'entre eux comme modèle d'ésotérisme, exemple ou type, et l'on peut remonter aux principes de l'ésotérisme : ils sont tous mystérieux et développent notre imagination ou notre esprit. Seulement si l'on veut accéder de la simple fascination à une connaissance approfondie, il faut passer par une école, ou une doctrine qui donnera des clefs : il faut passer par un ésotérisme pour comprendre les choses ésotériques. On tombe peut-être là dans un cercle vicieux.

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